Salle des Aigles
Sur le riche plafond en bois du XVIe siècle s’alternent des paysages peints et des grandes roses entaillées et dorées.
La frise immédiatement au-dessous, de la même époque de celle de la salle des Oies, présente une série de carrés avec des vues de Rome et médaillons ovales aux épisodes mineures de l’histoire romaine de l’époque républicaine.
Une petite statue en marbre et bronze reproduit en dimensions réduites la statue de culte hellénique du temple d’Artémis à Ephèse, ornée par des symboles de fertilité et des têtes d’animaux.
Les deux sculptures en marbre représentants les aigles donnent le nom à la sale.
La salle tire son nom des deux aigles sculptées remontant à l’époque romaine et posées sur de très fines colonnes en marbre cipolin.
La décoration de cette petite pièce raffinée remonte à la période du pontificat du Pape Paul III Farnèse (1534-1549).
Dans la frise peinte courant tout au long des parois, des grotesques finement obtenues encadrent des paysages de Rome avec des vues d’anciens monuments. Pour des raisons de style et d’iconographie, la fresque est très ressemblante à celles exécutées pendant la même période pour le pontife au Château Saint-Ange et attribuées à Cristofano Gherardi (1508-1556). L’un des panneaux représente la vue de la Place du Capitole qui documente la façon dont se présentait le Capitole autour du milieu du XVIe siècle. Au cœur du "parterre" est posée la statue équestre de Marc Aurèle déplacée au Capitole du Latran en 1538 par volonté toujours du Pape Paul III. Se reconnaissent le Palais Sénatoire et le Palais des Conservateurs dans leurs façades du XVIe siècle, bien avant le renouvellement par successives interventions de Michel-Ange.
Le beau plafond en bois, réalisé pendant les mêmes années que les fresques (1540-1550), porte dans son panneau central l’inscription S.P.Q.R. (Senatus Popolusque Romanus), la formule indiquant l’autorité du Sénat et du Peuple de Rome et présente dans les armoiries de l’Hôtel de ville de Rome depuis le Moyen-Age. Dans les autres panneaux, des petits paysages sont encadrés par des gravures dorées d’une qualité remarquable.
Adossée à un mur, sur une base ancienne, il est la Diane d’Ephèse, une copie de la statue vénérée dans le sanctuaire d’Artémis à Ephèse. C’est une sculpture en marbre aux extrémités en bronze, marquée par la présence de fleurs, d’abeilles et de symboles de fécondité.